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Revue de presse
Radio Classique : émission avec Laure Mézan et Emmanuelle Giuliani (double-cliquez sur l’icône)
Radio Classique : Le Journal du Classique : Laure Mézan
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Site Passion chorale – Hysope, un projet choral global
On lit dans votre biographie que vous avez dirigé votre premier chœur à … 16 ans
Je chantais à l’époque dans une chorale paroissiale. J’étais flutiste et je connaissais bien le solfège. J’étais de fait le plus musicien de la bande et quand notre chef est parti, je l’ai remplacé. Je n’ai pas vraiment réalisé, je suis tombé dans la marmite comme Obélix dans la potion magique. Mais je ne pensais pas vraiment en faire mon métier.
Pouvez-vous nous parler de ce parcours atypique ?
Après mon bac, j’ai fait une école de commerce, et je me suis retrouvé dans différents postes à l’étranger en Allemagne, à Prague… Partout où je m’installais, je créais un chœur ou j’en reprenais un. J’ai travaillé dans le monde de l’entreprise jusqu’à 33 ans jusqu’au jour où je me suis dit : «ce n’est pas possible, ma vraie passion, c’est le chant choral ». En un week-end, j’ai démissionné et changé de vie. J’avais pourtant un poste assez haut placé de Directeur du business et du développement pour toute l’Europe, Pendant 5 ou 6 mois j’ai travaillé tout seul puis j’ai passé les concours de plusieurs conservatoires et j’ai été reçu. J’en ai choisi deux, celui de Paris et de Boulogne. Je voulais rattraper le temps perdu en menant de front deux enseignements.
J’ai obtenu mon DEM (Diplôme d’études Musicales) de direction de chœur et mon diplôme d’Etat. Puis, alors que j’étudiais encore, j’ai eu la chance de rencontrer Pierre Cao qui a formé des générations de chef de chœur à travers l’Europe. Il m’a recruté à la direction générale du chœur professionnel Arsys Bourgogne. Puis j’ai aussi dirigé les « Rencontres musicales de Vézelay » en Bourgogne, pendant dix ans. Elles existent toujours. Au départ de Pierre Cao d’Arsys, en 2015, c’était également pour moi le bon moment de m’en aller.
On vous retrouve à Aix en Provence avec un nouveau projet, Hysope.
Hysope est né de l’expérience capitalisée au fil des années, dans le développement d’Arsys mais aussi au sein du Rema (réseau européen de musique ancienne, association regroupant 60 festivals de plus de 20 pays) et de la Fevis (Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux) regroupant plus d’une centaine d’ensembles musicaux professionnels dont j’ai été administrateur pendant dix ans. J’y ai rencontré des dizaines de chefs de chœurs, 3000 ou 4000 choristes… J’avais donc une idée assez précise de ce que je voulais créer. Et pourquoi Aix ? Parce que j’y suis né. J’avais envie d’y retourner. Dominique Bluzet, Directeur du Grand théâtre de Provence où Arsys s’était produit, a été séduit par le projet Hysope. Il m’a fait une confiance totale et a proposé d’inscrire Hysope, qui n’existait pas encore, dans sa programmation.
En quoi consiste Hysope ?
C’est un projet qui repose sur trois piliers : d’abord, un chœur professionnel abordant tout le répertoire choral sur cinq siècles de musique. Il n’y en a pas en région PACA, en dehors de Musicatreize de Roland Hayrabédian, un ensemble de 12 solistes qui fait un travail remarquable dans le répertoire très pointu de la création contemporaine, donc un projet très différent.
Ensuite un chœur symphonique, ouvert à tous, lecteurs ou pas, qui regroupe environ 80 chanteurs autour de programmes qui englobent des œuvres de La Renaissance au XXème siècle. Nous fonctionnons par « projets » et non pas en formation permanente, afin de ne pas « déshabiller » les chorales existantes dans la région.
Enfin un pilier pédagogique de formation de chefs de chœurs et de jeunes chanteurs. En dehors des cursus de conservatoire, il n’existe presque rien concernant la formation des chefs de chœurs amateurs. Je souhaitais aussi offrir une formation chorale à des élèves en classes de chant sortant des conservatoires. Ils y reçoivent, c’est vrai, un enseignement de qualité mais pour devenir soliste et ce n’est pas le même métier. Or, seule une minorité percera, alors qu’il existe des débouchés pour les choristes professionnels. La formation Hysope propose un atelier mensuel pour chefs de chœurs et des Mastersclass pour chefs et chanteurs dont la première s’est déroulée, en juillet dernier, dans le cadre des Chorégies d’Orange. En janvier, je vais monter un 4ème pilier, avec un chœur de chambre amateurs de haut niveau dont la trentaine de chanteurs sera recrutée sur auditions. Il y a déjà beaucoup d’inscrits.
Quelles sont pour vous les qualités d’un bon chef de chœur ?
Exigence, bienveillance, humour, esprit de partage et sincère modestie.
Le 22 décembre prochain, on pourra entendre Hysope à Aix en Provence
Oui à l‘Eglise Saint Jean de Malte. L’année dernière, nous avions donné un concert de chants profanes au Grand Théâtre de Provence. Pour notre programme sacré, j’ai fait le choix d’une église. Il s’agit d’œuvres en « miroirs », par exemple un « Ave Maria » baroque avec celui de Morten Lauridsen ou le « O Magnum Mysterium » de Victoria avec celui de Poulenc. Celles ci seront interprétées par notre chœur professionnel entrecoupées d’extraits de « l’Oratorio de Noël » de Bach chantés par les membres du Chœur Symphonique mélangés avec les chanteurs professionnels. Ils seront dispersés dans la salle afin de créer une bulle sonore qui enveloppera le public. J’aime l’idée de sortir de cadres trop classiques, pour aller vers une mise en espace sonore, à une interaction plus forte avec le public.
Quels sont vos projets ?
Le véritable enjeu aujourd’hui pour Hysope est de trouver des mécènes privés. Dans tous les secteurs culturels, les partenaires publics se désengagent. Jusqu’à aujourd’hui nous avons reçu des soutiens du laboratoire Biomérieux, et de la Fondation Bettencourt Schueller pour l’atelier de direction de chœur et l’académie d’été, mais pour continuer ce projet nous avons besoin de fonds importants. En Allemagne, dans les pays de l’Europe centrale où la chorale est une vraie tradition, ce financement des chœurs et de la musique en général, par les entreprises coule de source. Ce n’est pas le cas en France. Pourtant, il est important d’expliquer aux responsables de société qu’il y a beaucoup de points communs entre diriger un chœur et une entreprise en terme de synergies et de management du changement. Et chanter en chœur fait « faire ensemble », fait s’exprimer d’une seule et même voix et partager des émotions. Dans le monde d’aujourd’hui, ce sont des choses qui me paraissent de plus en plus vitales
Et si vous ne trouvez pas les fonds ?
Je ferai autre chose et j’irai, pourquoi pas, monter Hysope dans un autre pays. Nul n’est prophète en son pays et beaucoup de musiciens français ont dû s’expatrier. Mais je regretterais vraiment car cela répond à un besoin profond de ce territoire régional PACA
Le monde choral français doit encore évoluer ?
Chanter n’est pas une tradition française. Nous avons un grand retard par rapport à l’Allemagne ou aux pays d’Europe Centrale ou nordiques. On parle aujourd’hui de créer des chorales dans toutes les écoles, c’est bien mais faudrait-il encore que les instituteurs soient formés. Il y a un énorme travail à faire. D’autre part, en dehors des cursus de quelques conservatoires, il existe peu de filières de formations.
Je pratique le chant choral depuis 30 ans dans toutes ses dimensions. J’ai travaillé avec des enfants, des adolescents, des adultes, professionnels ou non, lecteurs ou pas, je pense bien maitriser tous les maillons de la chaine chorale et je me dis que tous ces maillons peuvent et doivent coopérer ensemble, c’est le sens du projet Hysope : que professionnels et amateurs construisent Ensemble l’excellence vocale de ce territoire régional et qu’Hysope en devienne l’un des ambassadeurs.
http://www.brunorastier.eu/fr/
www.hysope.eu
Zibeline – L’esprit de Noël par la grâce d’Hysope
Modeste, mais combien vertueuse, l’hysope est connue pour ses propriétés médicinales et son entrée dans la composition de certaines boissons monastiques à l’austérité reconnue, comme la bénédictine. Humble malgré ses nombreuses qualités, leur ajoutant ainsi celle de la modestie, elle accorde son nom au nouveau chœur professionnel dirigé et fondé par Bruno Rastier à Aix-en-Provence en 2016.
Le principe, généreux, consiste à mêler au chœur professionnel (vingt chanteurs) une centaine de chanteurs amateurs (au sens noble du terme). Préparation durant l’année entière, travail annuel d’une œuvre du répertoire vocal, actions pédagogiques (sur le territoire régional) vers le monde amateur… Musique a capella de la Renaissance à aujourd’hui, rien ne résiste à l’enthousiasme fécond et fédérateur de cet ensemble atypique. Le Grand Théâtre de Provence accueillait le Chœur Hysope pour clore l’année 2016 dans un bel esprit de Noël, convoquant pour ce faire les chants traditionnels, passant de Vive le vent au Petit renne au nez rouge ou à l’incontournable We wish you a merry Chrismas… Spectacle de patronage au GTP, on est tombés bien bas allez-vous dire à la lecture des titres (et je vous épargne le Noël blanc), surtout si j’ajoute un air de galoubet ! Que la Befana vous apporte du charbon si vous le pensez ! Le répertoire choisi balaie un large spectre, de 1600 à nos jours, voyage par le monde, de la Provence à l’Amérique du Sud… On est séduits par la beauté des voix, la rigueur (presque sans faute) des tutti, le dynamisme des arrangements, décalages jazziques, rythmiques décalées, humour… Ajoutez à cela la verve (légendaire) du tambourinaire André Gabriel, le tout jeune quatuor de cuivres Massilia Venti (Adrien Ramon, Olivier Dubois, Stéphane Muller et Romain Davazoglou), la charmante fraîcheur des voix d’enfants (Elise Giai et Guineja Wilson), un public qui entonne Mon beau sapin ou Douce Nuit… Une calme bienveillance s’attache au monde, enfin !
MARYVONNE COLOMBANI
Le Chœur Hysope s’est produit le 22 décembre au GTP, Aix-en-Provence
La Croix – A Aix-en-Provence, Noël à pleine voix
Mais qui sont et que font donc tous ces gens ? Pourquoi ces étirements, ces bâillements accompagnés de soupirs d’aise sonores, ces vigoureuses frictions au bas du dos ou plus douces sur tout le visage ?
En ce dimanche d’automne ensoleillé, dans une salle du conservatoire d’Aix-en-Provence, un tantinet tristounette avec son éclairage au néon, ces hommes et femmes de tous âges ont répondu à l’appel de Bruno Rastier pour répéter le concert de Noël du Chœur Hysope (1). Ce tout nouveau projet musical et convivial vise à faire travailler ensemble chanteurs amateurs et professionnels.
« La voix implique le corps tout entier, du petit orteil à la racine des cheveux, explique Bruno Rastier qui, de retour dans sa région d’origine après une longue « résidence » aux Rencontres musicales de Vézelay, met toute son énergie et sa conviction au service d’Hysope. Le Grand Théâtre de Provence nous soutient mais il s’agit maintenant de trouver des mécènes pour nous aider à vivre durablement et à faire rayonner cette idée selon laquelle la musique est un partage d’expérience et d’enthousiasme entre les plus aguerris et les nouveaux venus. Je suis émerveillé par le foisonnement des chorales dans la région et, en même temps, conscient du besoin de formation de ceux qui les animent et ne demandent qu’à progresser. »
Dans un gracieux Noël provençal du XVIIe siècle harmonisé par Jean Bouvard, Bruno Rastier suscite la ferveur de ses troupes – « on ne peut pas chanter ”Courez, courez vite !” enfoncé dans sa chaise et l’oeil morne… ». Puis, soudain, il réclame douceur et délicatesse – « s’il vous plaît, n’appuyez pas agressivement sur la syllabe finale de “paupièRE”. Cela manque furieusement d’élégance ! » Jeune homme assis au premier rang des ténors, Théophane s’implique avec cœur, le visage radieux. Son « collègue » Christian confirme : « Bruno est un excellent meneur, exigeant – ce qui nous conforte dans l’idée gratifiante que nous sommes capables d’interpréter des pièces difficiles – mais aussi plein d’humour et de bienveillance. Il sait toujours trouver le bon mot, l’image évocatrice pour nous faire comprendre ce qu’il veut. »
Membres de diverses chorales de la région, les chanteurs se sont inscrits auprès d’Hysope. Une seule contrainte : venir en binôme un homme-une femme, bien des groupes vocaux affichant un sérieux déséquilibre en défaveur des voix masculines. Brigitte, accordéoniste qui apprend aux instituteurs à faire chanter les enfants, apprécie d’« être pour une fois dirigée, au lieu de diriger les autres ». À côté d’elle, Céline recherche « avant tout le bonheur de la musique et une forme de détente active ». Quant à Stéphane, il « se sent souvent bouleversé par des émotions et des sensations inouïes, comme une magie… »
La répétition se poursuit, intense et efficace. Lorsqu’il est temps de se séparer, Bruno Rastier dénoue les éventuelles inquiétudes : « Lors du concert au Grand Théâtre, des chanteurs professionnels vous épauleront, ainsi qu’un quatuor de cuivres et un tambourinaire. Pour le reste, la balle est dans votre camp. Vous savez où et quels sont les problèmes à résoudre. Et n’oubliez pas que, comme nous seront filmés, la répétition du 21 se fera en tenue de concert. »
Avant de monter sur le plateau du Grand Théâtre, Hysope propose – et rode – son programme de chants de Noël dans les rues d’Aix-en-Provence (et de Marseille) sous forme d’aubades offertes aux habitants, les 17 et 18 décembre.
Vincent, ténor membre d’un ensemble aixois, se forme également à la direction chorale auprès de Bruno Rastier. Pour la première fois, il se lancera en dirigeant l’une de ces aubades. « Savoir transmettre au groupe ses intentions par la technique du geste et l’expression du visage est un véritable défi. Quand on s’y essaie, on voit l’étendue du travail à accomplir pour obtenir une nuance, un ralenti ou une fin de phrase unanime et nette… » Ou, sur la première et redoutable syllabe qui ouvre le fameux Stille Nacht (Douce nuit), un effet soyeux et mystérieux et non le sifflement de dizaines de serpents irrités…
Repères : diriger, cela s’apprend
Au sein de son projet Hysope, Bruno Rastier, flûtiste de formation et premier prix du Conservatoire de Paris en direction de chœur, propose des ateliers destinés à ceux qui veulent apprendre ou se perfectionner dans l’art de diriger un groupe de chanteurs. Car, même au sein d’une chorale d’amateurs, la qualité technique du chef s’avère primordiale. Parmi les sujets étudiés : la constitution du « cadre » dans lequel doivent évoluer les bras du chef (l’un pour le rythme et l’autre pour l’intention musicale), le contrôle de la gestuelle entre la lisibilité, l’énergie et la souplesse, l’indépendance des mains ou la maîtrise de l’expression du visage et du regard…. Un maître mot régit la relation entre chef et choristes : l’anticipation. « Tout événement doit être annoncé pour susciter la réaction des chanteurs au bon moment », résume Bruno Rastier. Si la notion paraît simple, sa mise en pratique exige un long travail…
(1) Concert de Noël avec un programme de chants traditionnels et populaires de toutes
époques et contrées, le 22 décembre à 20 h 30. Rens. : lestheatres.net et 08.2013.2013.
Destimed – Bruno Rastier a le chœur à cœur !
« Chanter n’est plus une tradition française ! » En l’état, l’assertion de Bruno Rastier peut être considérée comme excessive. Mais lorsque l’on sait que c’est avant tout en évoquant le chant choral que le musicien tient ce propos, les réserves à émettre sont plus nuancées. Car il est vrai que l’enseignement de la musique et du chant est réduit à sa plus simple expression dans les établissements scolaires et que dans les conservatoires on ne forme souvent que des solistes…
« Force est de constater, poursuit Bruno Rastier, que dans notre pays on entre en chœur la cinquantaine venue, lorsqu’on dispose d’un peu de temps. » Et il sait de ce dont il parle, Bruno Rastier. Natif d’Aix-en-Provence, il suit pendant 15 ans l’enseignement du flûtiste solo de l’Opéra de Paris Michel Plockyn. Il obtient son Prix d’Excellence en flûte traversière à l’âge de 14 ans. Il dirige son premier chœur dès 16 ans, et décide de poursuivre des études en école de commerce puis de sillonner l’Europe pour l’un des leaders du monde de la haute technologie en s’installant quelques années en Allemagne, en Autriche et à Prague. Partout où il arrive, il crée ou reprend un chœur. C’est ainsi qu’il décide progressivement de se consacrer entièrement à sa passion première, la musique.
Lauréat d’un premier prix du conservatoire de Paris en direction de chœur avec félicitations à l’unanimité du jury, et du diplôme d’État, il est appelé par le chef d’orchestre et de chœur luxembourgeois, Pierre Cao, en 2005, pour développer à ses côtés le chœur professionnel Arsys Bourgogne et le festival les Rencontres Musicales de Vézelay. Il en sera le délégué général pendant 10 ans. Ensemble, ils en feront des acteurs reconnus au niveau européen.
« Il y a quelques mois, j’ai décidé de revenir dans ma ville natale. Et j’ai tout de suite élaboré Hysope, un projet choral professionnel original soutenant, accompagnant et développant la pratique amateur » indique-t-il. En effet, Hysope mène plusieurs actions pédagogiques pour des chefs de chœurs lors d’atelier de direction avec un « chœur-école », une journée par mois, mais aussi pour les étudiants des classes de chant des conservatoires, leur permettant une véritable insertion professionnelle en vivant un concert aux côtés des chanteurs professionnels d’Hysope.
« Hysope fédère également une fois par an un grand chœur de plus de 100 amateurs qui aborde une œuvre du répertoire choral, encadrés par ses chanteurs professionnels. Un projet un peu fou mais que Dominique Bluzet a décidé d’accompagner en nous ouvrant la scène du Grand Théâtre de Provence». Bruno Rastier a créé, au début de l’année, le chœur professionnel « Hysope », invité du Grand Théâtre.
Aujourd’hui il est à la recherche de partenaires pour développer et concrétiser pleinement son projet…
M.E.
Premier rendez-vous au Grand Théâtre de Provence
Le chœur professionnel Hysope et une centaine de choristes amateurs chanteront Noël sur la scène du Grand Théâtre de Provence le 22 décembre prochain (Photo Marif Deruffi).
Le premier rendez-vous public se déroulera autour d’un programme de chants de Noël le 22 décembre à 20h30. Il rassemblera 100 chanteurs venant de 30 chœurs de la région Paca, qui répètent depuis 6 mois, 18 chefs de chœur, qui se forment et se perfectionnent en direction de chœur depuis 1 an, et le chœur professionnel Hysope composé de 20 chanteurs qui arrivent d’un peu partout en Europe.
Avant-chœur – Le chœur Hysope chante Noël
Premier concert d’Hysope au Grand Théâtre de Provence le 22/12/2016
Vingt-et-un chœurs de Noël comme on ne les a jamais entendus de Michaël Praetorius à Thierry Escaich.
Pour son premier concert choral devant son public aixois, le 22 décembre 2016 au Grand Théâtre de Provence, à 20h30, le chœur symphonique du projet artistique Hysope, que mène Bruno Rastier à Aix-en-Provence, chantera 21 chants de Noël rares ou aux arrangements inédits. De la version renaissance de « Es ist ein Ros’ entsprungen », du compositeur allemand Michaël Praetorius, jusqu’à la version contemporaine de cette même œuvre par le suédois Jan Sansdtröm, en passant par des Noëls provençaux, « Petit Papa Noël », « Il est né le divin enfant » ou « Entre le bœuf et l’Âne gris », subtilement arrangés pour choeur par Mathieu Le Nestour, William Llewellyn et Thierry Escaich, les choristes et artistes de chœur d’Hysope enchaîneront des chant de Noël célèbres, mais aux accents renouvelés. Sur le plan visuel, le chœur sera aussi très changeant, promet Bruno Rastier : « Le programme alternera les formations chorales, précise-t-il. Tandis que le chœur Hysope chantera les pièces savantes, comme le « O magnum Mysterium » de Morten Lauridsen ou le « Lux Aurumque », d’Eric Whitacre, l’ensemble du choeur symphonique interprétera de mémoire les chants traditionnels. Un quintet vocal interviendra aussi, de même qu’un enfant soliste. Ce sera très vivant ».
Hysope cherche ses mécènes.
Né de la réunion de 100 choristes amateurs de la région et de 20 futurs artistes lyriques de chœur, ce chœur symphonique reflète l’ambition du projet artistique Hysope que mène Bruno Rastier : créer en Provence une dynamique d’excellence sur toute la chaîne chorale, depuis les chefs de chœur jusqu’aux choristes de chaque village provençal, avec le soutien permanent de chanteurs professionnels.
« A l’engagement personnel des choristes et des 18 chefs que je forme, j’ai constaté que mon projet répondait à un vrai besoin, se félicite le directeur artistique. Les régions manquent de formation chorale et les choristes amateurs ont envie de partager leur passion du chant choral avec des chefs et des choristes professionnels. Je suis donc optimiste sur le succès d’Hysope, même si la question du financement n’est pas réglée ». De fait, Hysope repose sur les fonds personnels de Bruno Rastier et sur le soutien logistique du Grand Théâtre de Provence, son directeur Dominique Bluzet ayant décidé d’accueillir les réalisations du projet sur sa scène dès 2016. Hysope a donc besoin de trouver ses mécènes privés pour enchanter la Provence et ce premier concert vise aussi à susciter des dons. Les entreprises candidates au mécénat contacteront Bruno Rastier sur son email :
MG
Avant-chœur – Bruno Rastier crée sa première Académie de direction de chœur aux Chorégies d’Orange
Bruno Rastier crée sa 1ère Académie de Direction de chœur et rallie les choristes amateurs
Pour sa seconde année en région PACA, Bruno Rastier relance le développement du chant choral en créant la première Académie de direction de chœur aux Chorégies d’Orange et le second recrutement de choristes amateurs pour le concert de Noël du chœur symphonique Hysope.
Le projet Hysope s’étend sur Orange.
Fidèle à son projet de développement du chant choral en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bruno Rastier, directeur artistique d’Hysope, lance sa
Première Académie de Direction de chœur pour les Chorégies d’Orange, avec le soutien de la Fondation Bettencourt Schueller. Du 12 au 19 juillet, dix stagiaires chefs de chœur ou étudiants en direction, ainsi que dix auditeurs libres bénéficieront de l’enseignement de Bruno Rastier et de la pédagogie d’Antoine Dubois. Dans un programme de « motets en miroir », ils se confronteront au chant choral du passé et au chant choral contemporain. Ainsi se feront écho les Ave Maria de Johann Melchior Gletle (1626-1683) et de Morten Lauridsen, les O magnum mysterium de Tomas Luis Victoria (1548-1611) et de Francis Poulenc, les Da pacem Domine du chant grégorien et d’Arvo Pärt, les Miserere de Gregorio Allegri (1582-1652) et de James MacMillan ou les Alleluia de Eric Whitacre et de Camille Saint-Saëns (1835-1921). Durant l’Académie, les stagiaires dirigeront le jeune chœur Hysope et, à l’issue du stage, le lauréat de l’Académie sera invité à diriger une œuvre lors du concert de Noël du chœur symphonique Hysope le 22 décembre. Les inscriptions et conditions de participation à l’Académie sont accessibles sur le site www.hysope.eu .
Des choristes amateurs pour le concert de Noël.
Dès le 2 juillet, Bruno Rastier mettra également en place le chœur symphonique Hysope qui chantera le concert de Noël le 22 décembre 2017 en l’église Saint-Jean de Malte d’Aix en Provence. En décembre 2016, le premier concert de Noël avait attiré plus de mille cent auditeurs. Aussi, Bruno Rastier invite-t-il les choristes amateurs à rejoindre les choristes professionnels du Chœur Hysope et du jeune chœur Hysope pour préparer le concert de Noël de 2017. Le programme comprendra les chorals de l’Oratorio de Noël, de Bach, le chœur final de l’Oratorio de Noël, de Saint-Saëns et le Da Pacem Domine d’Arvo Pärt. Du 2 juillet au 22 décembre, dix répétitions et un raccord sont prévus durant six weekends et trois jours de semaine, soit au Grand Théâtre de Provence, soit au conservatoire Darius Milhaud d’Aix-en-Provence. Les inscriptions sont accessibles sur le site d’Hysope : www.hysope.eu. Le concert sera aussi l’occasion d’entendre le chœur professionnel Hysope chanter certaines des œuvres travaillées durant l’Académie de Direction de chœur, dont le célèbre Miserere d’Allegri.
Michel Grinand